Le peintre Alfredo Vilchis Roque
Il se considère comme un autodidacte, formé « à l’école de la vie », même s’il dit avoir été beaucoup influencé par Frida Kahlo, avoir souvent visité sa maison bleue de Coyoacán, avoir étudié les peintures de Frida et Diego Rivera, et même réalisé des copies de leurs tableaux pour les vendre.
Alfredo Vilchis est aussi un membre actif de sa communauté : il a organisé de nombreux ateliers et réalisé des peintures murales dans les rues avec les enfants, essentiellement pour les occuper, les protéger et éviter qu’ils ne tombent irrémédiablement dans la drogue, le banditisme ou la prostitution. II a, semble-t-il, créé des vocations : aujourd’hui, des jeunes viennent le consulter dans son nid d’aigle et tiennent compte de son avis.
Le geste, l’offrande, conserve une forte signification : Alfredo Vilchis a bien conscience de faire un métier spécial et c’est ce qu’il transmet à ses fils : « Je le leur répète sans cesse, être retablero (peintre de retables), ce n’est pas n’importe quoi, c’est un travail très beau mais très douloureux. Il faut le faire avec respect, ce n’est pas seulement pour l’argent, nous sommes les messagers des sentiments des gens. »
Les fils d’Alfredo, Hugo Alfredo, Daniel Alonso et Luis Angel, peignent maintenant eux aussi des ex-voto, si bien que la famille Vilchis a établi sans le savoir la même tradition que bien d’autres retableros.
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